Maréchal des logis Destouches à Rambouillet
Céline, au centre, le balais sur l'épaule (1913-1914).
Louis Ferdinand Céline en photo
louis ferdinand céline
Céline, au centre, le balais sur l'épaule (1913-1914).
Petite-fille du docteur Augustin Morvan et fille unique de Louis-Ferdinand Céline, Colette Destouches, épouse d'Yves Turpin, s'est éteinte, lundi 9 mai 2011. C'est pour elle que «le plus grand écrivain du siècle» a écrit son premier livre, «Lepetit Mouck», soulignait-elle. Sa mère, Édith Follet, dessinatrice réputée, notamment par «Lasemaine de Suzette», avait réalisé l'illustration de ce conte. C'est une femme emplie de rêve, à la sensibilité artistique, qui adorait son père, qui vient de décéder. Elle avait 12 ans quand Céline écrivit «Voyage au bout de la nuit». «Je l'ai vu fabriquer et je l'ai lu. Il écrivait sur les murs, partout, sur le papier peint, tout ce qui lui passait par la tête. Ensuite, il venait piocher ses notes pour les mettre dans son livre», précisait-elle, il y a quelques années. Le docteur Augustin Morvan, qui a donné son nom à l'hôpital de Brest, fut à l'origine de nombreuses découvertes médicales qui lui valurent une réputation internationale. Homme politique (député, conseiller général du Finistère, maire de Lannilis où il exerçait), il était surnommé «le médecin des pauvres», ne les faisant pas régler leur consultation. Partagée entre son appartement de Neuilly et sa maison de Caméan, à Prat-ar-Coum, où elle aimait séjourner, elle a été inhumé le 13 mai, au cimetière de Lannilis, après la cérémonie religieuse, célébrée en l'église de la commune.
Dans le Bas Meudon (Hauts-de-Seine), se trouve un jardin hors du temps, celui de Lucette Destouches, née Almanzor, la veuve de Louis-Ferdinand Céline.
C'est écrit en gros caractères sur la boîte à lettres : « Destouches ». Pas d'erreur, le domaine que l'on entrevoit derrière les barreaux de la grille rouillée est bien celui de la veuve Céline. Le temps s'y est figé depuis la mort de l'écrivain, le 1er juillet 1961. Marie-Ange, la gardienne du temple, celle qui veille sur les 96 ans de « Madame », accueille le visiteur. « Vous pouvez faire un tour si vous voulez ».
La neige grince sous les pas. Des arbres qui ont trop poussé cachent en partie la maison recouverte de lierre. Depuis la grande fenêtre du rez-de-chaussée, un perroquet blanc dévisage les intrus. C'est Toto, « Madame l'a trouvé dans un bois de Meudon il y a 35 ans, c'est le même que celui de Céline » explique Marie-Ange. Madame dort au premier étage, dans la chambre où son mari s'est éteint. Par fidélité, elle n'a jamais voulu la quitter.
Le coup de foudre remonte à 1936. Elle avait 23 ans, il en avait 41. Elle était une danseuse qui ne lisait pas, il avait écrit le Voyage au bout de la nuit. Céline, terrifié par la déliquescence des chairs, avait aimé la rigueur physique de Lucette. « Chaque jour encore, madame parle amoureusement de Louis » souffle la dame de compagnie.
C'est comme si le maudit de Meudon était toujours là. Dans l'ombre d'une charmille, sa silhouette voûtée, emmitouflée dans un chandail, se dessine, traverse le jardin. Derrière la maison, la belle terrasse est devenue une vulgaire dalle de béton recouverte de ronces. Une baignoire-sabot mangée par la mousse domine un bric à brac de souvenirs. Les chaises d'osier sur lesquelles l'écrivain recevait sont éventrées.
Aujourd'hui, ce qui reste du chat Bébert repose sous un sapin. Un peu plus loin gît la chienne Bessy dont Céline a raconté la mort dans D'un château l'autre. « Elle était dans le sens du souvenir, d'où elle était venue, du Nord, du Danemark, le museau au nord, tourné nord. [...] Les bois de Meudon lui disaient rien... Elle est morte sur deux... trois petits râles [...] sans du tout se plaindre. ».
Cela fait des années que Lucette Destouches ne quitte plus son jardin. Le monde d'aujourd'hui la désespère. Depuis son enclave, elle veille sur ses fantômes, monte la garde contre le temps qui passe
La prolifération de stupidités des soi-disant exégètes et parasites de l’œuvre de Céline qui persistent par lâcheté et par cécité à la dissocier de l’homme nécessite une mise au point et une supplique pour leur mise en sourdine.
Quant à ceux qui répandent leur hystérie haineuse à l’encontre de l’homme ils n’apportent que plus de crédit à la géniale vision de l’étendue de la vacherie humaine qu’il a si bien décrite dans ces manifestations inépuisables, qu’ils se livrent à une salutaire contemplation dans le miroir que leur a légué Céline de leur parfaite incarnation.
Enfin je ne voudrai pas oublier les intellectuels et artistes qui par populisme et démagogie continuent d’enfumer l’opinion publique avec leur sirupeuse et dégoulinante complaisance en se travestissant en détenteurs du monopole du coeur et à qui je suggère de s’inspirer de Céline qui déclarait ne pas avoir d’idées par que c’est vulgaire car il avait parfaitement compris que de l’idée à l’idéologie il n’y a qu’un pas pour rendre la bête prête à endoctriner ou massacrer les congénères qui ne s’y soumettraient pas.
Que cette légion de petites cervelles moutonnières qui pratiquent le terrorisme du consensuel et du politiquement correct se contentent de répandre leur indigente incontinence cérébrale dans les salons de façon à éviter une contribution à l’abrutissement des populations dont se chargent les médias et les pisses-papier d’aujourd’hui qui représentent ce que l’on nomme à tort littérature.
Pas un de ces nains ne changera quoi que ce soit au cours de l’histoire ! Car non seulement Céline est le seul écrivain qui a appréhendé dans sa totalité l’absurdité de la condition humaine dans ses multiples expressions mais également aucun autre avant lui ni depuis n’avait su le faire entrer en résonnance avec la vibration profonde du cœur des hommes de bonne volonté.
C’est tout son génie et son œuvre doit être considérée de salut public car sa contribution par sa seule existence et la révélation de sa communion avec le regard et le séisme intérieur de ceux qui assistent impuissants à l’enfer et la désolation que l’homme répand dans le monde avec une imagination et un zèle débordants, les sauvent du désespoir qui ne manquerait pas de s’emparer d’eux.
Jamais un homme dénué de sentiments supérieurs n’aurait pu y parvenir. Et non seulement Céline n’a jamais eu le moindre agissement qui puisse le qualifier de salaud mais son dévouement et son désintéressement dans sa pratique de la médecine et sa profonde et réelle compassion pour les couillons de la vie et les miséreux qui ne manquent pas d’augmenter en nombre sont autant de comportements exemplaires qui devraient inciter à s’en inspirer tout ceux qui dégoulinent de bons sentiments et ne les expriment qu’avec la gueule.
Que tous les infirmes de la pensée et du cœur qui sont légion méditent cette lumineuse pensée de Léopardi et qui exprime parfaitement ce que représente l’œuvre de Céline :
« Les œuvres de génie ont le pouvoir de représenter crûment le néant des choses, de montrer clairement et de faire ressentir l’inévitable malheur de la vie, d’exprimer les plus terribles désespoirs, et d’être néanmoins une consolation pour une âme supérieure accablée, privée d’illusions, en proie au néant, à l’ennui et au découragement ou exposée aux peines les plus amères et les plus mortifères »
En effet, les œuvres de génie consolent toujours, raniment l’enthousiasme et, en évoquant et représentant la mort, elles rendent momentanément à l’âme cette vie qu’elle avait perdue : ce que l’âme contemple dans la réalité l’afflige et la tue, ce qu’elle contemple dans les œuvres de génie qui imitent ou évoquent d’une autre manière la réalité des choses, la réjouit et lui redonne vie”.
A toi pour l’éternité Céline mon frère !
auteur : inconnu
Grace à Serge Klarsfeld et à sa demande auprès du gouvernement visant à rayer l'écrivain Louis-Ferdinand Céline de la liste des célébrations nationales, l’audience de mon site a depuis 3 jours été multipliée par 20...
Céline
Alors, encore merci Serge !!!
Céline et Arletty, 1958
Louis Ferdinand Céline Chez lui, devant l'Ile Seguin
Liés par le berceau commun, celui de Courbevoie, ils ne se trahiront jamais. Aux heures sombres de l'épuration, elle sera là pour clamer l'impossible trahison... Alors qu'elle même est accusée de collaboration. Mais cela, elle en fait son affaire : "Mon coeur est à la France, mon cul est international ! "
Louis Ferdinand Destouches en communiant en l'Église Saint-Roch
née le 15 juin 1920, Colette Destouches, la fille de Céline et d'Edith Follet